Si une personne ne dispose pas des fonds nécessaires pour assurer le financement d’un projet, elle devra nécessairement recourir à des financements externes. De manière très schématique, ce financement peut se matérialiser par des fonds étrangers (emprunts) ou par des fonds propres (entrée au capital-actions). S’agissant des financements par fonds étrangers, le prêt partiaire est une solution intéressante.
Il s’agit d’un prêt de consommation rémunéré par une participation du prêteur aux bénéfices d’une entreprise ou d’une opération déterminée de l’emprunteur.
En d’autres termes, le prêteur remet à l’emprunteur une somme d’argent déterminée. Sous réserve de disposition contractuelle contraire, le prêteur bénéficie d’un droit au remboursement du montant prêté, au paiement d’intérêts (si des intérêts ont été convenus), et à une participation à l’éventuel bénéfice.
Pour le prêteur, le prêt partiaire peut être avantageux, car les perspectives de rendement peuvent être plus grandes que par un simple prêt de consommation standard. En effet, la rémunération classique d’un prêt est matérialisée par le paiement d’intérêts. Or, le droit limite la liberté contractuelle s’agissant du taux d’intérêt admissible. Il est ainsi illégal de prévoir des taux d’intérêts trop haut. De tels taux d’intérêts sont nuls (art. 20 CO) et peuvent selon les circonstances même engendrer des conséquences pénales (usure, art. 157 CP). En convenant d’une rémunération aléatoire dépendant d’un résultat futur, le prêteur peut ainsi avoir de meilleures expectatives de rendement.
Le prêteur dispose de plus de droit de se faire rembourser le montant prêté, ainsi que l’éventuel intérêt convenu, même si le projet pour lequel ce montant a été investi ne se réalise pas conformément aux attentes des parties. En cas d’un investissement en fonds propres ou sous la forme d’une société simple, le montant investi serait probablement perdu. Le prêteur dispose ainsi d’une position juridique intéressante même en cas d’échec du projet (le risque d’insolvabilité de l’emprunteur demeure).
L’emprunteur de son côté dispose des fonds qu’il attendait pour la réalisation d’un projet, sans avoir à ouvrir son capital à des tiers. L’emprunteur reste le maître à bord et peut décider de la façon dont il conduira le projet. La participation au bénéfice lui permettra par ailleurs de négocier les conditions du prêt, notamment en ce qui concerne les intérêts.
Par ailleurs, un prêt partiaire ne nécessite que peu de formalités. La loi n’impose pas de forme particulière pour de tels contrats, si bien qu’il peut même être convenu oralement. Nous recommandons toutefois de recourir à la forme écrite pour plus de sécurité juridique.
En bref, cet instrument est intéressant à la fois pour l’emprunteur et pour le prêteur.
Nous recommandons de prêter attention aux éléments suivants :
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