Le 25 septembre 2020, les Chambres fédérales ont entériné la révision de la loi fédérale sur la protection des données, entamée le 15 septembre 2017. Etant donné le fait que les ordonnances d’application devront encore être mises en consultation, l’entrée en vigueur de cette nouvelle bouture ne devrait cependant pas intervenir avant le 1er janvier 2022, ce qui laisse aux entreprises un délai d’environ une année pour assurer leur mise en conformité.
Rappelons que la Suisse n’étant pas membre de l’Union Européenne, le transfert des données personnelles de la Suisse vers un pays membre de l’Union Européenne ne peut avoir lieu sans sauvegarde particulière que moyennant la reconnaissance par la Commission Européenne du fait que la législation suisse garantit un niveau de protection adéquat (art. 45 RGPD), par quoi il faut entendre un niveau de protection peu ou prou équivalent à celui conféré désormais par le Règlement Général sur la Protection des données (RGPD).
De manière à garantir la compétitivité des entreprises suisses et permettre une libre circulation des données de la Suisse vers les pays membres de l’Union Européenne, le législateur s’est donc donné pour objectif de conférer à la nouvelle bouture de la loi un niveau suffisamment proche de celui du RGPD pour s’assurer que la Commission européenne continuera à y voir un niveau de protection adéquat.
C’est donc à l’aune du RGPD que cette révision a eu lieu. Que faut-il en retenir ?
Au final, si les entreprises suisses ayant d’ores et déjà fait le pas d’une mise en conformité aux exigences imposées par le RGPD n’auront guère d’efforts supplémentaires à accomplir pour se conformer à la nouvelle bouture de la loi fédérale sur la protection des données, il sera temps pour toutes les autres de s’intéresser de près à cette nouvelle réglementation qui, n’en doutons-pas, verra le Préposé fédéral exercer les nouvelles prérogatives qui lui sont conférées avec un zèle accru, en témoigne l’approche désormais suivie par les autorités européennes en la matière.
Sauf à vouloir prendre le risque de se voir amender ou, pire, suspendre tout traitement de données pouvant prétériter leur continuité opérationnelle, les entreprises suisses devront ainsi prendre les démarches pour se préparer. Elles ont un an pour le faire.
Vous avez des questions par rapport à la problématique abordée dans cet article ?
Nos avocats aiment et comprennent le droit des affaires, sur le plan suisse et sur le plan international. Ils sont très réactifs et portent les affaires de leurs clients aux fins d’y trouver la meilleure solution juridique et pratique. Ils sont au bénéfice d’une expérience internationale de plusieurs années en droit des affaires. Ils maîtrisent plusieurs langues étrangères et disposent de correspondants dans le monde entier.
Avenue de Rumine 13
Case Postale
CH – 1001 Lausanne
+41 21 711 71 00
info@wg-avocats.ch
©2024 Wilhelm Avocats SA – Politique en matière de confidentialité – Réalisation Mediago